Une semaine après les Marches de terres ayant réuni plus de 500 personnes place de l’Hôtel de Ville à Paris et un an après le premier blocage du chantier, deux actions de désobéissance civile ont été menées les 15 et 16 octobre 2021 sur le plateau de Saclay et à Massy en Essonne pour alerter sur le désastre en marche avec l’avancée des travaux de la ligne 18 du Grand Paris Express.
Vendredi 15 octobre, des militants ont grimpé en haut d’une grue d’un chantier aux abords du campus de l’université Paris Saclay afin de déployer une banderole portant l’inscription « SOS – STOP L18 ». L’objectif était d’alerter les riverains du campus de Paris-Saclay à propos de la destruction des terres agricoles, forestières et naturelles du plateau, et de leur demander de se positionner sur ce sujet.
Deux militants ont passé six heures en garde à vue avec une convocation au tribunal pour s’être opposés à l’exécution de travaux publics. Leur procès se tiendra en avril 2022 et le collectif contre la ligne 18 (CCL18) appelle à leur soutien.
Samedi 16 octobre, des militants du collectif contre la ligne 18 (CCL18), d’Extinction Rebellion France et des Soulèvements de la Terre se sont introduits dans la soirée KM9 organisée par la Société du Grand Paris à la gare de Massy-Palaiseau pour le baptême du deuxième tunnelier de la ligne 18. Les militants voulaient révéler l’autre face du projet du Grand Paris Express aux invités et réclamer l’abandon du projet de la ligne 18.
Faisant fi de la loi climat et résilience votée en août dernier qui fixe comme objectif zéro artificialisation nette des terres d’ici à 2050, les organisateurs de la soirée KM9 se félicitaient en grande pompe de bétonner l’équivalent de la surface de Paris en Île-de-France avec feux d’artifices, DJ, cocktails et divertissements. Alors même que la renaturation des sols nécessaire au respect de cet objectif de non artificialisation des terres engendrerait pourtant des coûts situés entre 154 milliards et 632 milliards d’euros pour les dix ans à venir.
Le collectif contre la ligne 18 considère cette attitude irresponsable et consternante car les terres agricoles limitent les inondations et fixent le dioxyde de carbone, enjeux cruciaux en pleine urgence climatique. De plus, l’artificialisation des sols est le premier facteur d’extinction de la biodiversité et l’autonomie alimentaire des régions va devenir une problématique de sécurité publique. Ceci n’est donc pas une fête mais c’est un enterrement. Celui de notre futur et de l’ensemble du vivant.
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